Lledo, Jean-Pierre: Grand-Père a tué deux "colons"

8 mai 1945 en Algérie: l'insurrection commence avec le massacre des innocents. Avec une analyse de "Hors-la-loi" de Rachid Bouchareb
Albes, Wolf
ISBN/EAN: 9783932711343
Sprache: Französisch
Umfang: 234
Erschienen am 21.11.2011
€ 29,00
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  • Zusatztext
    • Présentation
      Grand-Père a tué deux ' colons ' est un prémontage de 60 minutes. Ce sont des scènes choisies parmi 15 heures de ' rushes ' sur l’épisode sétifien de mai 1945, cette partie d’ ' Algérie, histoires à ne pas dire ' qui avait dû être supprimée pour ne pas ' gonfler ' davantage le film déjà long de plus de deux heures.

      Le personnage principal, le cinéaste Ahmed Zir, part à la recherche de l’histoire de son grand-père Graït Brahim lors des émeutes de mai 1945 dans la région de Chevreul (Béni-Aziz): celui-ci a-t-il tué deux colons avant d’être exécuté à son tour ?
      Lors de sa quête, Ahmed Zir va interroger quelques membres de sa famille – sa mère, son oncle Ali Bouqazoula et son grand-oncle Saadi – ainsi que différents témoins oculaires comme les anciens insurgés Tahar Chelghoum, Bouffelaga, Bouchtra et Gridi.

      Le film de Jean-Pierre Lledo n’a pas l’ambition de révéler la vérité sur cette tragédie historique. Cependant, il donne une représentation de l’intérieur, au travers d’une histoire familiale, qui s’écarte totalement de l’histoire officielle algérienne.

      Il réserve quelques ' surprises ' au lecteur et à tous les chantres du politiquement correct:

      1. Tout d’abord, la version des faits donnée par les témoins musulmans correspond parfaitement aux récits des victimes européennes relatés dans le livre de Maurice Villard ce qui dément la théorie de ' la guerre des mémoires ' si chère à des historiens comme Benjamin Stora.
      Jean-Pierre Lledo s’explique:

      Avant d’aller dans la région de Sétif pour trouver mes personnages et mener mon enquête, j’avais pris la précaution de prendre connaissance de récits de victimes européennes de Mai 45. Grâce au livre de témoignages rédigé sous la direction de Maurice Villard, ma tache fut grandement facilitée: ils y étaient rassemblés village par village. Je lus particulièrement ceux de Chevreul (aujourd’hui Béni Aziz) qui allait devenir ma base essentielle d’investigation, une fois qu’Ahmed Zir le personnage principal me donna son accord. Je les communiquais aussi à ce dernier avant de commencer le tournage. Et quel ne fut pas notre étonnement de constater que les témoins, actifs ou passifs de Béni Aziz, confirmaient, à quelques détails près, tout ce que nous avions lu ! "La guerre des mémoires" n’existait en réalité que dans l’imaginaire des mauvais historiens, genre Benjamin Stora, mais pas dans les mémoires des simples citoyens, arabes, juifs ou pieds-noirs…

      2. Le spectateur assiste au témoignage émouvant de l’ancien khammès Boufellaga qui raconte comment il a échappé à l’exécution. C’est le Pied-Noir Reni Mosri (= René Monserret) qui l’a sauvé in extremis.
      Extrait du scénario:

      Il m’a dit: ' Descends ! ' Puis, une fois en bas: ' Ce soir, ils vous emmèneront pour l’enquête, au Palais de Justice. Pour arrêter la tuerie. Je vais te rendre un service. Tu es mon ami… Je préfère que la terre soit entre tes mains. Si tu pars, qui la travaillera ? Qui me paiera ? ' Il me fait descendre du camion.
      3. Le témoin Ali Bouqazoula confirme – très gêné – que les insurgés dans le village de Chevreul dans le Sétifois ont permis que leur première victime assassinée, Basile Grousset, ait été mangée par ses propres cochons…
      Il confirme également que l’épouse et la fille de Basile Grousset ont été violées.

      4. Selon les témoins musulmans dans le film, les acteurs de la répression sanglante de l’émeute par l’armée française étaient des tirailleurs sénégalais, des soldats marocains et même… des tirailleurs algériens !
      Jean-Pierre Lledo souligne cet aspect dans le livre:

      Si la violence de l’armée française me fut confirmée, j’appris qu’elle avait été le fait princi¬pale-ment des tirailleurs sénégalais (qui ont profondément et durablement marqué l’imaginaire des gens de la région, par leur taille, leur couleur et leur sauvagerie), des Tabors marocains, et même… des tirailleurs algériens à peine revenus des champs de bataille européens !

      5. Déjà en 1945, la lutte de libération a été conçue comme une guerre d’épuration ethnique. Le 8 mai 1945, les insurgés prirent pour cible des civils non-musulmans et les témoins Gridi et Boufellaga citent les cris des attaquants:
      ' Djihad pour la cause de Dieu ! ' (Gridi)
      ' Pas d'autre Dieu qu'Allah ! Djihad pour la cause d’Allah ! ' (Boufellaga)
      6. La violence insurrectionnelle était loin d’être spontanée comme le prétend la version officielle algérienne: ' elle avait été préparée depuis plusieurs mois par des dirigeants nationalistes qui avaient sillonné la région depuis la fin 44, appelant les paysans et les montagnards à se tenir prêt au Djihad, c’est-à-dire à mettre de côté une arme quelle qu’elle soit, fusil ou hache, et la déterrer le jour venu, au signal donné ' (Jean-Pierre Lledo).
      Et dans ce contexte, Jean-Pierre Lledo constate la même stratégie que dans les différentes parties d’' Algérie, histoires à ne pas dire ':

      L’histoire officielle algérienne zappe tout simplement la séquence A, celle de l’insurrection, programmée, et organisée, la séquence B de la répression, devenant de ce fait initiale et d’autant plus monstrueuse: un meurtre collectif délibéré et de sang froid.
      Or cette séquence A fut tout à fait réelle ! Les dirigeants nationalistes voyant la guerre se terminer voulaient profiter du contexte international de plus en plus favorable à l’idée d’indépendance pour créer un événement de grande ampleur, et en poussant la France à la répression, à la mettre au banc des accusés. Mai 45 était la période à ne pas manquer: hormis la possibilité de profiter des défilés autorisés pour fêter la victoire, se tenait depuis Avril à San Francisco une Conférence internationale qui allait en Juin aboutir à la création de l’ONU et à la Déclaration des droits des peuples et des hommes, à la liberté et à l’indépendance.
      7. Les massacres des civils européens commis par les insurgés en mai 1945 annoncent ceux de Philippeville en août 1955 lors de la guerre d’Algérie.
      Voici le commentaire de Jean-Pierre Lledo dans son livre:

      Et de fait, les massacres d’août 55, appelés officiellement aujourd’hui en Algérie "première grande offensive militaire de l’ALN" furent calqués sur ceux de 45, appelant la même répression de l’armée française, les chefs FLN espérant comme les nationalistes extrémistes en 45, que le fossé entre les communautés en seraient d’autant élargi et approfondi. Quant aux chefs de l’armée française ils escomptèrent sans doute décourager toute implication de la population dans l’action armée. Le calcul FLN se révéla meilleur: les Arabes innocents tués provoquèrent l’engagement des familles touchées. Comme en 45, les nationalistes de 55-62 comprirent que le sang était plus efficace et surtout plus rapide que le travail de conviction.

      En 2005, toutes les chaînes de télévision, les unes après les autres, et sous différents prétextes, refusèrent de réaliser ce projet. Comme ces précieux documents ne doivent pas disparaître, les éditions Atlantis présentent aujourd’hui un DVD avec un prémontage de 60 minutes tiré de quinze heures de ' rushes '.

      Un DVD accompagné d’un livre
      Ce DVD, dans lequel les parties en arabe ont été sous-titrées en français, est accompagné d’un livre contenant le scénario complet. L’auteur a bien voulu ajouter ses commentaires et ses analyses à plusieurs endroits.
      Dans ce livre, on trouvera également des analyses et des témoignages de différents historiens comme Maurice Villard (La vérité sur l’insurrection du 8 mai 1945) et Roger Vétillard (Sétif, Guelma 1945. Massacres en Algérie, 2e édition) concernant les événements relatés dans le film.

Présentation
Grand-Père a tué deux ' colons ' est un prémontage de 60 minutes. Ce sont des scènes choisies parmi 15 heures de ' rushes ' sur l’épisode sétifien de mai 1945, cette partie d’ ' Algérie, histoires à ne pas dire ' qui avait dû être supprimée pour ne pas ' gonfler ' davantage le film déjà long de plus de deux heures.

Le personnage principal, le cinéaste Ahmed Zir, part à la recherche de l’histoire de son grand-père Graït Brahim lors des émeutes de mai 1945 dans la région de Chevreul (Béni-Aziz): celui-ci a-t-il tué deux colons avant d’être exécuté à son tour ?
Lors de sa quête, Ahmed Zir va interroger quelques membres de sa famille – sa mère, son oncle Ali Bouqazoula et son grand-oncle Saadi – ainsi que différents témoins oculaires comme les anciens insurgés Tahar Chelghoum, Bouffelaga, Bouchtra et Gridi.

Le film de Jean-Pierre Lledo n’a pas l’ambition de révéler la vérité sur cette tragédie historique. Cependant, il donne une représentation de l’intérieur, au travers d’une histoire familiale, qui s’écarte totalement de l’histoire officielle algérienne.

Il réserve quelques ' surprises ' au lecteur et à tous les chantres du politiquement correct:

1. Tout d’abord, la version des faits donnée par les témoins musulmans correspond parfaitement aux récits des victimes européennes relatés dans le livre de Maurice Villard ce qui dément la théorie de ' la guerre des mémoires ' si chère à des historiens comme Benjamin Stora.
Jean-Pierre Lledo s’explique:

Avant d’aller dans la région de Sétif pour trouver mes personnages et mener mon enquête, j’avais pris la précaution de prendre connaissance de récits de victimes européennes de Mai 45. Grâce au livre de témoignages rédigé sous la direction de Maurice Villard, ma tache fut grandement facilitée: ils y étaient rassemblés village par village. Je lus particulièrement ceux de Chevreul (aujourd’hui Béni Aziz) qui allait devenir ma base essentielle d’investigation, une fois qu’Ahmed Zir le personnage principal me donna son accord. Je les communiquais aussi à ce dernier avant de commencer le tournage. Et quel ne fut pas notre étonnement de constater que les témoins, actifs ou passifs de Béni Aziz, confirmaient, à quelques détails près, tout ce que nous avions lu ! "La guerre des mémoires" n’existait en réalité que dans l’imaginaire des mauvais historiens, genre Benjamin Stora, mais pas dans les mémoires des simples citoyens, arabes, juifs ou pieds-noirs…

2. Le spectateur assiste au témoignage émouvant de l’ancien khammès Boufellaga qui raconte comment il a échappé à l’exécution. C’est le Pied-Noir Reni Mosri (= René Monserret) qui l’a sauvé in extremis.
Extrait du scénario:

Il m’a dit: ' Descends ! ' Puis, une fois en bas: ' Ce soir, ils vous emmèneront pour l’enquête, au Palais de Justice. Pour arrêter la tuerie. Je vais te rendre un service. Tu es mon ami… Je préfère que la terre soit entre tes mains. Si tu pars, qui la travaillera ? Qui me paiera ? ' Il me fait descendre du camion.
3. Le témoin Ali Bouqazoula confirme – très gêné – que les insurgés dans le village de Chevreul dans le Sétifois ont permis que leur première victime assassinée, Basile Grousset, ait été mangée par ses propres cochons…
Il confirme également que l’épouse et la fille de Basile Grousset ont été violées.

4. Selon les témoins musulmans dans le film, les acteurs de la répression sanglante de l’émeute par l’armée française étaient des tirailleurs sénégalais, des soldats marocains et même… des tirailleurs algériens !
Jean-Pierre Lledo souligne cet aspect dans le livre:

Si la violence de l’armée française me fut confirmée, j’appris qu’elle avait été le fait princi¬pale-ment des tirailleurs sénégalais (qui ont profondément et durablement marqué l’imaginaire des gens de la région, par leur taille, leur couleur et leur sauvagerie), des Tabors marocains, et même… des tirailleurs algériens à peine revenus des champs de bataille européens !

5. Déjà en 1945, la lutte de libération a été conçue comme une guerre d’épuration ethnique. Le 8 mai 1945, les insurgés prirent pour cible des civils non-musulmans et les témoins Gridi et Boufellaga citent les cris des attaquants:
' Djihad pour la cause de Dieu ! ' (Gridi)
' Pas d'autre Dieu qu'Allah ! Djihad pour la cause d’Allah ! ' (Boufellaga)
6. La violence insurrectionnelle était loin d’être spontanée comme le prétend la version officielle algérienne: ' elle avait été préparée depuis plusieurs mois par des dirigeants nationalistes qui avaient sillonné la région depuis la fin 44, appelant les paysans et les montagnards à se tenir prêt au Djihad, c’est-à-dire à mettre de côté une arme quelle qu’elle soit, fusil ou hache, et la déterrer le jour venu, au signal donné ' (Jean-Pierre Lledo).
Et dans ce contexte, Jean-Pierre Lledo constate la même stratégie que dans les différentes parties d’' Algérie, histoires à ne pas dire ':

L’histoire officielle algérienne zappe tout simplement la séquence A, celle de l’insurrection, programmée, et organisée, la séquence B de la répression, devenant de ce fait initiale et d’autant plus monstrueuse: un meurtre collectif délibéré et de sang froid.
Or cette séquence A fut tout à fait réelle ! Les dirigeants nationalistes voyant la guerre se terminer voulaient profiter du contexte international de plus en plus favorable à l’idée d’indépendance pour créer un événement de grande ampleur, et en poussant la France à la répression, à la mettre au banc des accusés. Mai 45 était la période à ne pas manquer: hormis la possibilité de profiter des défilés autorisés pour fêter la victoire, se tenait depuis Avril à San Francisco une Conférence internationale qui allait en Juin aboutir à la création de l’ONU et à la Déclaration des droits des peuples et des hommes, à la liberté et à l’indépendance.
7. Les massacres des civils européens commis par les insurgés en mai 1945 annoncent ceux de Philippeville en août 1955 lors de la guerre d’Algérie.
Voici le commentaire de Jean-Pierre Lledo dans son livre:

Et de fait, les massacres d’août 55, appelés officiellement aujourd’hui en Algérie "première grande offensive militaire de l’ALN" furent calqués sur ceux de 45, appelant la même répression de l’armée française, les chefs FLN espérant comme les nationalistes extrémistes en 45, que le fossé entre les communautés en seraient d’autant élargi et approfondi. Quant aux chefs de l’armée française ils escomptèrent sans doute décourager toute implication de la population dans l’action armée. Le calcul FLN se révéla meilleur: les Arabes innocents tués provoquèrent l’engagement des familles touchées. Comme en 45, les nationalistes de 55-62 comprirent que le sang était plus efficace et surtout plus rapide que le travail de conviction.

En 2005, toutes les chaînes de télévision, les unes après les autres, et sous différents prétextes, refusèrent de réaliser ce projet. Comme ces précieux documents ne doivent pas disparaître, les éditions Atlantis présentent aujourd’hui un DVD avec un prémontage de 60 minutes tiré de quinze heures de ' rushes '.

Un DVD accompagné d’un livre
Ce DVD, dans lequel les parties en arabe ont été sous-titrées en français, est accompagné d’un livre contenant le scénario complet. L’auteur a bien voulu ajouter ses commentaires et ses analyses à plusieurs endroits.
Dans ce livre, on trouvera également des analyses et des témoignages de différents historiens comme Maurice Villard (La vérité sur l’insurrection du 8 mai 1945) et Roger Vétillard (Sétif, Guelma 1945. Massacres en Algérie, 2e édition) concernant les événements relatés dans le film.

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